L.L.A.A.R.R. le Prince et la Princesse de Hanovre, accompagnée de Michèle Alliot-Marie, Ministre de la Défense, ont assisté au concert organisé par l' association "Victoires 24" au profit de l'AMADE Cambodge qui s'est tenu dimanche 6 avril à la Cathédrale Saint-Louis des Invalides à Paris.
Depuis 1999, l'AMADE Cambodge s'engage quotidiennement pour apporter son soutien aux enfants cambodgiens aussi bien dans le domaine de l'alphabétisation que dans le domaine socio-économique.
En effet, dans un pays où le taux de scolarisation est très faible, des classes d'éducation informelle ont été mises en place par l'AMADE Cambodge au sein des communautés déplacées, grâce au programme « écoles à tous vents » de l'AMADE Mondiale instauré par Jacques Danois, son Vice-Président.
A ce jour, 8 classes d'éducation informelle fonctionnent (soit 240 enfants) et 4 autres devraient être mises en place sous peu.
Par ailleurs, en 2004, un projet socio- économique, a vu le jour dans la communauté d'Anlong-Kong avec la construction d'un atelier de productions artisanales. En aidant les mères, les 22 enfants peuvent retourner à l'école et manger correctement puisque les femmes, actuellement au nombre de 5, peuvent ainsi être assurées d'un revenu. L'atelier quant à lui, s'autofinance.
A l'heure actuelle, nombre de communautés sont déplacées dans la banlieue à 30 km du centre ville, dû au développement de la ville de Phnom Penh, où aucune opportunité de travail n'est offerte à ces communautés.
Le revenu familial n'étant plus assuré, les mères mangent « à crédit », et, ne pouvant le rembourser, elles sont emprisonnées. Elles purgeront ainsi des peines allant de un an à deux ans, voire parfois plus, suivant le montant de la dette, ou des dettes, qu'elles auront contractées.
N'ayant personne à qui confier leurs enfants, ceux-ci accompagnent leur mère en prison où ils ne reçoivent pas de ration alimentaire puisqu'ils doivent partager avec elle leur maigre repas.
Ainsi, le centre correctionnel est la seule prison au Cambodge pour femmes à avoir le nombre le plus élevé d'enfants et de femmes enceintes.
C'est de ce constat qu'est née la volonté et la nécessité de mettre en place une garderie dans la prison de Phnom-Penh.
Cette garderie qui se composera d'une grande pièce, d'une cuisine et de deux salles d'eau avec toilettes, permettra aux enfants de bénéficier de trois repas par jour, d'un environnement plus propice à leur développement ainsi que des premières bases d'éducation. Pour les plus grands (neuf ans), une classe d'éducation informelle sera mise en place.
Les enfants seront encadrés par trois adultes qui seront en charge des activités d'éveil ainsi que des sorties pour qu'ils puissent se familiariser avec d'autres environnements.
Par ailleurs, des séances de sensibilisation sur la santé, l'hygiène et les soins prénataux seront organisées au profit des mères qui allaitent et aux femmes enceintes.
Un complément nutritionnel leur sera offert afin de diminuer les carences alimentaires.
Les mères participeront également activement aux taches journalières de la garderie. Elles pourront ainsi améliorer leur capacité à reprendre leur vie en main et celle de leurs enfants avec confiance, lorsqu'elles sortiront de prison.
Grâce à votre aide et à votre générosité, cette garderie pourra voir le jour et le quotidien des ces enfants et de leurs mères sera éclairé par l'espoir d'une vie meilleure.