Après de nombreuses manifestations en Principauté, mais aussi en Allemagne, en Norvège, au Portugal, en Espagne et dans les Pyrénées françaises, S.A.S. le Prince Albert II S'est déplacé mardi 6 décembre dans la capitale française afin de clore, pendant deux jours, l'année de commémoration du centenaire de la disparition du Prince Albert Ier.
Albert Ier est né et décédé à Paris (1848-1922), et c’est dans la capitale qu’il a mené une inlassable activité politique, diplomatique et scientifique, à travers notamment la création de deux fondations : l’Institut océanographique et l’Institut de paléontologie humaine. Il a été membres de nombreuses institutions savantes et académiques parisiennes et a participé aux expositions universelles de Paris en 1889 et 1900.
Mardi en fin de matinée, S.A.S. le Prince Souverain a dévoilé une plaque commémorative au 10 avenue du Président Wilson, domicile parisien de Son trisaïeul, acheté en 1899 et devenu siège de la Nonciature en 1923. Il a ensuite visité les lieux en compagnie de Mgr Celestino Migliore, nonce apostolique en France.
Puis, les délégations monégasque et française sont allées dans les jardins du Trocadéro fleurir la plaque de l’avenue Albert Ier, nommée le 22 janvier 1932 par le Conseil de Paris. À cette occasion, Laurence Boone, secrétaire d’Etat chargée de l’Europe, représentant le Président Emmanuel Macron, actuellement en déplacement à l’étranger, a rendu l’hommage de la France au Prince savant et navigateur, mais aussi humaniste et pacifiste.
Le Souverain a ensuite offert un déjeuner en l’honneur de la ministre française, des ambassadeurs présents et de Sa délégation.
Dans l’après-midi, le Prince S’est rendu à l’Institut de France afin d'assister à une séance spéciale de l’Académie des sciences donnée en hommage au Prince Albert Ier, qui était membre de l'Institut, associé étranger de l'Académie des sciences. L’Institut de France a inclus le 100e anniversaire de la mort du Prince Albert Ier parmi les commémorations nationales françaises 2022.
Accueilli par Xavier Darcos, chancelier de l'Institut, le Souverain a assisté dans la grande salle des séances aux prises de paroles de plusieurs académiciens, qui, dans leur discipline, ont souligné l’importance de l’héritage d’Albert Ier pour la science actuelle. Le Prince a ensuite prononcé quelques mots de remerciements, avant de Se diriger vers la bibliothèque où Lui ont été présentés des originaux des communications du Prince Albert Ier et des carnets de ses collaborateurs. Cette séquence s'est terminée par le dévoilement du buste de Son trisaïeul en bronze offert à l’Institut de France.
Mercredi 7 décembre, S.A.S. le Prince Albert II a poursuivi Son déplacement en Ile-de-France en mémoire de Son trisaïeul le Prince Albert Ier. A Médan, dans les Yvelines, accueilli par le préfet du département, Jean-Jacques Brot, et le maire de la commune, Karine Kauffmann, Il a visité la Maison Zola et le Musée Dreyfus.
Entouré de Martine Le Blond-Zola, arrière-petite-fille de l’écrivain et vice-présidente de l’association de la Maison Zola-Musée Dreyfus, de Charles Dreyfus, petit-fils d’Alfred Dreyfus et vice-président de l’association, et de Louis Gautier, président de l'association, le Souverain a pu découvrir, entièrement restaurée, la propriété qu’Emile Zola avait acquise en 1878 grâce au succès de L’Assommoir. Il y passa vingt-quatre années de sa vie, et c'est d’ailleurs à Médan qu'il écrivit Nana, Germinal et La Bête humaine.
Afin de présenter les destins croisés de Zola et de Dreyfus, un musée consacré à l’Affaire Dreyfus a été aménagé dans une aile de la maison. Présentée comme un parcours de documents, de photographies, de projections, et de chansons, cette exposition permanente bénéficie de l’appellation « Musée de France ». La visite princière, guidée par Philippe Oriol, directeur scientifique du musée, et Vincent Duclert, historien également spécialiste de l'Affaire, a été l’occasion de rappeler l’engagement du Prince Albert Ier en faveur de Dreyfus et de Zola en 1898. S.A.S. le Prince a offert une photographie originale de la maison, prise en 1890 par Alexandrine Zola, et dédicacée en 1907 au Prince Albert Ier. Il a ensuite pris part à un déjeuner organisé dans la salle de billard.
En fin de journée, le Prince S’est rendu à l’UNESCO, qui, cette année, a parrainé les commémorations du centenaire de la disparition du Prince Albert Ier. Après un entretien avec Audrey Azoulay, directrice générale de l’organisation, le Souverain a échangé durant quelques minutes avec Christophe Béchu, ministre français de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, représentant le président de la République Emmanuel Macron.
Dans une salle de conférence, le Prince Albert a d'abord écouté les interventions de S.E. Mme Anne-Marie Boisbouvier, ambassadeur, délégué permanent de Monaco auprès de l’UNESCO, et de la directrice générale de l’UNESCO, avant de prendre Lui-même la parole devant une assistance venue nombreuse pour assister à la conférence « La science au service de l’humanité. Le prince Albert Ier de Monaco et son œuvre », présentée par Érik Orsenna, de l’Académie française.
